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L’âge hypermoderne a transformé en profondeur le sens, la fonction et l’économie de la culture. Elle n’est plus seulement un ensemble d’œuvres et de connaissances qui enrichissent ou orientent notre expérience : elle est devenue une culture-monde, celle du techno-capitalisme planétaire, des industries culturelles, du consumérisme total, des médias et des réseaux numériques.

L’âge hypermoderne a transformé en profondeur le sens, la fonction et l’économie de la culture. Elle n’est plus seulement un ensemble d’œuvres et de connaissances qui enrichissent ou orientent notre expérience : elle est devenue une culture-monde, celle du techno-capitalisme planétaire, des industries culturelles, du consumérisme total, des médias et des réseaux numériques.

D’une part, la culture est maintenant un secteur économique à part entière, dont le poids ne cesse de croître. D’autre part, elle infiltre désormais massivement tous les secteurs d’activité : aucune branche du commerce ou de l’industrie ne peut plus faire fi des critères esthétiques, des recherches technico-scientifiques, de la réflexion sur l’évolution des mœurs et des sensibilités.

Aujourd’hui, la culture est partout et son centre nulle part. Elle se développe autour de quatre pôles : hypercapitalisme ; High Tech ; individualisme ; consommation.

Cette nouvelle donne n’est pas seulement un défi pour les institutions académiques, les musées, l’édition, les cultures nationales ; elle déstabilise, plus largement, l’Ecole, le lien social, les règles qui pacifiaient le « vivre ensemble ». En même temps, elle ouvre des possibilités insoupçonnées, des marges de liberté inédites.

Ce livre ne se contente pas d’analyser la métamorphose que vit notre civilisation : il formule des réponses concrètes aux problèmes qu’elle pose, touchant en particulier l’éducation, l’adhésion collective à des valeurs partagées, le rayonnement culturel de l’Europe et de notre pays.